Carrousel

CUBE | Inspiration – Installation

CUBE | Inspiration – Installation 2374 1252 Imène Mecellem

16 | La Cabane éclatée aux caissons lumineux colorés de Buren

Au Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan, Daniel Buren présente un dispositif in situ qui entretient un dialogue avec l’architecture des lieux. En effet, il intervient sur la totalité des parois vitrées du musée. L’artiste tire parti de la transparence et propose un jeu de couleurs et de formes, mis en mouvement dans l’espace par la lumière naturelle. A chaque heure du jour, le public découvrira une nouvelle installation. Cette œuvre donne à voir une véritable mise en abyme de l’espace par l’explosion de la couleur. L’impression d’éclatement de l’œuvre, accentuée par les projections sur les murs et le sol, incite le spectateur à un déplacement non plus seulement du regard mais du corps tout entier.
D’autres œuvres de Daniel Buren sont présentes dans les collections du musée de Sérignan dont la Cabane éclatée aux caissons lumineux, pièce majeure de l’artiste ainsi que la série de dessins préparatoires à “Rayonnant”, commande publique pour les pourtours de la Cigalière réalisée en collaboration avec l’architecte Nicolas Guillot.

La Cabane éclatée aux caissons lumineux colorés / Daniel Buren
1999-2000 / Techniques mixtes / 303x356x356 cm avant éclatement / MRAC de Sérignan
Photographies : Jean-Paul Planchon © Daniel Buren / ADAGP et Jean-Luc Urbain
Daniel Buren est né en 1938 à Boulogne-Billancourt, France
En 1965, Daniel Buren met au point son « outil visuel » : des bandes verticales alternées blanches et colorées de 8,7 cm de largeur, répétant ses rayures à l’infini et sur tous les supports. Le choix d’un motif fabriqué industriellement répond à son désir d’objectivité. En 1966, Buren s’associe avec les peintres Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni, avec lesquels il organise des manifestations très controversées, créant le groupe BMPT. Ce qui lie « BMPT » est la pratique commune de la répétition systématique d’un même motif, ainsi que la volonté de s’opposer radicalement à la scène artistique parisienne, très académique. Ce travail est l’occasion d’examiner non plus seulement les limites physiques de la peinture, mais également les frontières politiques et sociales du monde de l’art.
Se posant toujours en théoricien de son propre travail, Daniel Buren accompagne toutes ses installations d’un descriptif, de notes explicatives : de l’emploi dans les premières toiles d’un tissu industriel constitué de bandes égales et verticales blanches, à l’utilisation de ce tissu comme lieu de l’inscription de la peinture, à la peinture comme non-lieu. Buren met très vite au point le concept de travail in situ, c’est-à-dire d’une intervention artistique intrinsèquement liée au lieu dans lequel le travail est programmé et réalisé. Buren procède toujours à une analyse du lieu en révélant ces particularités les plus significatives et les moins visibles. Buren parle lui-même « d’instrument pour voir », car paradoxalement, en se limitant à un motif unique, il parvient à un élargissement du champ visuel du spectateur. L’œuvre révèle le lieu et ce lieu même la rend intransportable et donc éphémère.

Sources :
Inauguration du musée de Sérignan : 01 | 02 | 03
Buren : cliquez ici


Encore un CUBE qui pourrait inspirer les réflexions, les conceptions, les réalisations des participants au projet CUBE.
Le projet CUBE est une initiative de la fédération Incidence pour une visibilité de ce qui se fait dans le secteur de la Créativité et des Arts en amateur en Wallonie-Bruxelles

 

CUBE | Inspiration – Arts numériques

CUBE | Inspiration – Arts numériques 2374 1252 Imène Mecellem

15 | Le Cube d’Issy-les-Moulineaux

Une approche particulière pour cette 15ème vignette de l’album « inspiration » du projet CUBE, la découverte d’un lieu dédié aux Arts Numériques à Paris. Un manière de rebondir sur ce lieu homonyme au projet, pour ouvrir la porte aux expériences créatives numériques. Dans les liens ci-dessous, retrouvez ce type de démarches en Wallonie.

Œuvres numériques, art de demain
Immersion, interactivité, réalités virtuelles et augmentées, détournements des réseaux sociaux et des technologies… Les artistes numériques renouvellent les modalités de la création et de l’expérience esthétique.
Ainsi, ils mettent en question notre rapport au monde et en récit les grands enjeux contemporains : urgence écologique, exploitation des données personnelles, réalités mixtes, viralité des réseaux, écriture des utopies de demain, etc.
Les arts numériques sont une source d’éveil, d’inspiration, d’émerveillement et de transformation.

Au cœur des Arts Numériques
Tout commence en 1988, lorsqu’un groupe de pionniers passionnés décide de créer un collectif autour d’une émergence : les arts numériques. ART3000 regroupe alors en quelques années des milliers de créateurs explorateurs de nouveaux imaginaires.
Durant dix ans, ART3000 organise plusieurs centaines d’événements artistiques, et ouvre un lieu de résidence d’artistes soutenu par des industriels du numérique.
La consécration vient en 1998, l’International Symposium on Electronic Arts (ISEA) choisit ART3000 pour organiser ISEA2000 en France, l’un des évènements majeurs des arts numériques avec plus de 30 pays participants.

Le Cube, fabrique d’expériences créatives
En 2001, dans sa volonté de devenir une ville numérique de premier plan Issy-les-Moulineaux propose à ART3000 d’ouvrir un espace entièrement dédié aux arts numériques et à l’intérêt général, Le Cube est né.
En 20 ans, Le Cube développe une action unique autour des pratiques créatives, de la formation, la diffusion, l’innovation et la création. Lieu de croisement interdisciplinaire et de synergies, il accueille grand public et professionnels autour de nombreuses activités. Faire du numérique un levier de créativité, de solidarité et de responsabilité est sa mission première.
Aujourd’hui Le Cube est à nouveau sélectionné pour co-organiser ISEA 2023 avec l’Ensad PSL. ISEA 2023 est l’un des événements majeurs de la scène internationale des arts numériques, avec 58 pays participants. Artistes, chercheurs et experts du monde entier se retrouveront durant une semaine pour dessiner les contours d’un futur meilleur. Plus de 60 lieux culturels partenaires en Ile-de-France proposeront un parcours d’œuvres numériques issues d’une sélection internationale … à suivre donc

Sources :
Le Cube / le site : cliquez ici

Mais aussi …

Le KIKK : cliquez ici
Le TRAKK : cliquez ici
Les Transnumériques : cliquez ici
Les Nouveaux Médias : cliquez ici
Festival Artefact : cliquez ici
Cimatics : cliquez ici


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FWB | Rapport d’activités 2020

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Pour rappel, le rapport d’activités 2020, les comptes 2020 et budget 2021 des CEC et FPAA reconnus sont attendus pour le 31 mai 2021 au plus tard.

CEC reconnus dans le cadre du nouveau décret :
Rapport d’activités 2020 – Téléchargez le formulaire

FPAA reconnues dans le cadre du nouveau décret
Rapport d’activités 2020  – Téléchargez le formulaire

CUBE | Inspiration – Quatrième dimension

CUBE | Inspiration – Quatrième dimension 2374 1252 Imène Mecellem

14 | Cubes de Charles Prayez

« Quand je suis entrée, il y a un mois, dans l’atelier de Charles Prayez, j’ai été étonnée de ne voir ni toiles, ni gravures, ni dessins en gestation, mais des tiges métalliques dont plusieures étaient assemblées. J’ai posé des questions, à commencer par « Que vas-tu faire de ces tiges ? »
Il m’a répondu qu’il travaillait sur la quatrième dimension en réalisant de petits modules avec des fers soudés et qu’ainsi, il tentait de rendre sensible notre rapport au temps et à l’espace.
« Mon point de départ, c’est le cube. J’ai fabriqué une cinquantaine des petits modules cubiques. Chacun de ces modules est un cube déformé mais en réalité, c’est toujours un cube. Il y a 256 combinaisons possibles… et même plus, à l’infini ».
Il m’a proposé alors de regarder attentivement en me déplaçant de gauche à droite et, soudain, sous mes yeux étonnés, un cube, en effet, est apparu.
« C’est une rencontre entre toi et le cube à la faveur de ton mouvement », me dit-il. Le cube n’a pas disparu du fait de sa déformation. Il est, pourrait-on dire évadé ou fugitif.
Si on veut le revoir, il faut être là au bon endroit et au bon moment.
J’y travaille depuis deux ans. Mon intention est de faire percevoir que nous vivons dans un univers en mouvement.
D’inviter à un autre regard, de semer le doute sur la notion de réel. De montrer que notre vision des choses est soumise à l’aléatoire ».
Michèle Vilet, écrivaine, dans l’atelier de l’artiste en 2007

Charles Prayez est né à Antoing en 1937. Il fut élève et ensuite professeur de communication visuelle à St-Luc Tournai de 1960 à 1992 et à l’I.H.E.C.S. de 1974 à 1992.
Dans ses recherches sur la quatrième dimension, pour sa perfection, il choisit le cube comme volume de départ et sans cesse recherche les formes qu’il peut prendre dans de multiples perspectives, métamorphoses, déformations et reformations approchant ainsi un autre façon de voir ce cube dans ce qu’il appelle sa quatrième dimension, à découvrir dans la première vidéo ci-dessous. Des possibilités de formes à l’infini, toutes différentes et pourtant d’une origine semblable …

« Notre cerveau peut encore construire un tas de réalités inexplorées, et vos travaux prouvent que derrière le concept apparemment simple du Cube on peut découvrir bien des formes originales. Tout comme je me suis souvent demandé pendant combien de temps on pourrait comparer des mélodies musicales nouvelles, je ne peux pas vous dire combien de nouvelles manières on pourra observer le cube, et vos œuvres ajoutent un point de vue que je ne connaissais pas et qui contribue à façonner le concept de cube qui sera toujours inachevé.
François Lo Jacomo, agrégé de mathématiques et auteur du livre « visualiser la quatrième dimension ».

Sources :
La 4ème Dimension de Charles Prayez – vidéo : cliquez ici
Art dans la Ville / Charles Prayez : La 4ème dimension : cliquez ici
Exposition Cube : cliquez ici
Une exposition rétrospective pour les 80 ans de Charles Prayez : cliquez ici
Livre « Visualiser la quatrième dimension » Des images perçues dans les miroirs…à la construction des objets mathématiques de Francois Lo Jacomo : cliquez ici


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CUBE | Inspiration – Boites à miroirs

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13 | Infinity Mirror Rooms de Yayoi Kusama

Prêtresse d’un art total, hypnotique et coloré, la Japonaise Yayoi Kusama (née en 1929) est connue dans le monde entier pour ses impressionnantes installations immersives. Elle est également une figure emblématique des années hippies. Touchée par un trouble obsessionnel, elle décline les pois à l’infini, envahissant entièrement l’espace. L’artiste, à la personnalité excentrique, a aussi marqué les années 1960 avec ses performances liées à la nudité et à la liberté de jouir de son corps. Depuis 1973, elle vit dans un hôpital psychiatrique au Japon et continue de créer des œuvres abstraites marquées par le principe de l’accumulation.

Les salles de miroir de Yayoi Kusama sont devenues synonymes de son extraordinaire popularité actuelle. Les rapports de ses récentes expositions présentent inévitablement des descriptions de foules faisant la queue pendant des heures pour apercevoir le plus petit aperçu de ces créations séduisantes, même si les heures de visionnage sont limitées – souvent à moins d’une minute – pour répondre à la demande sans précédent de la vision artistique de Kusama. Les œuvres miroir de Kusama sont en effet fascinantes, mais bien qu’elles soient au cœur de sa renommée publique actuelle, elles ont, comme le reste de sa pratique, une longue histoire.

Les œuvres originales en miroir de Kusama ont été créées au cours de la décennie intensément inventive qui a suivi son arrivée à New York en tant qu’artiste de 29 ans en 1958. C’est là que les petites aquarelles aux influences surréalistes produites au début de sa carrière au Japon ont grandi. dans d’immenses toiles abstraites. Exécutées à l’huile avec une palette extrêmement restreinte, ces peintures se composaient de minuscules boucles qui s’accumulaient en «filets» qui recouvraient la toile d’un bord à l’autre. Ces œuvres ont pris de l’ampleur, couvrant à un moment donné un mur de dix mètres de long, signalant que la surface de la toile n’était plus suffisante pour l’ambition artistique de Kusama. Elle est ensuite passée à la sculpture, fixant des protubérances cousues et rembourrées qu’elle appelait “ phalli ” à toutes sortes d’objets du quotidien, comme si les boucles avaient pris une forme tridimensionnelle et recouvraient toutes les surfaces imaginables.

Présenté pour la première fois en novembre 1965, Infinity Mirror Room Phalli’s Field utilisait des miroirs pour élargir considérablement l’espace que les phallus pourraient potentiellement occuper. En construisant une petite pièce avec quatre murs en miroir, elle a créé l’illusion d’un espace sans fin, les objets à l’intérieur semblant se multiplier à l’infini. Entourant, désorientant et séduisant son public, l’œuvre a été une étape importante pour l’artiste. Non seulement son effet perceptif était profond, mais il réalisa le désir de Kusama de visualiser l’infini, tout en amplifiant puissamment ses concepts fondamentaux de répétition et d’accumulation.

La suite > Reuben Keehan présente un historique des salles infinies de Kusama 

Sources :

Site officiel de Yayoi Kusama 
Yayoi Kusama à Beaubourg – se perdre dans l’infini des miroirs 
Présentation à Nancy en 2017 
Les « Lucioles sur l’eau » de Yayoi Kusama – la magie de l’univers dans une capsule 
Vidéo – Yayoï Kusama au Musée des Beaux-Arts de Nancy en 2017. Œuvre intitulée « Pièce avec une infinité de miroirs et de lucioles sur l’eau » (2000) :

Petit clin d’œil à @Sylvie-Anne


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THEMA | Tisser la citoyenneté au fil de vos activités

THEMA | Tisser la citoyenneté au fil de vos activités 2450 1374 Imène Mecellem

Rouspéter : compétence bien entrainée, depuis notre plus tendre enfance. Mais est-ce une façon de dénoncer, de nous engager, d’exercer notre pouvoir citoyen pour transformer le monde? Ou est-ce une manière de réclamer, de nous plaindre, d’accuser les autres de nos maux, sans agir nous-mêmes?
Adopter une posture de citoyen, finalement, c’est quoi? Nous vous proposons d’explorer cette question en partant du ressenti et des effets de nos rouspétances, au plus près du quotidien. Venez découvrir comment transmuter vos rouspétances(et les nôtres) en expression citoyenne sur le monde où nous vivons, par l’alchimie de la créativité et des pratiques artistiques.

Jeudi 20.05.2021 | 09h00 – 12h30 | PointCulture Namur – Delta | Avenue Fernand Golenvaux, 18 – 5000 Namur

CUBE | Inspiration – Néons

CUBE | Inspiration – Néons 2374 1252 Imène Mecellem

12 | Square Prism de Nathaniel Rackowe (Evi Lichtungen, Hildesheim, Allemagne 23-26 janvier 2020)

Nathaniel Rackowe né en 1975, est un artiste britannique basé à Londres. Ses structures urbaines référencées souvent à grande échelle et ses sculptures lumineuses sont conçues pour recréer l’expérience de la navigation dans la ville qui nous entoure. Influencé par le modernisme, Nathaniel Rackowe utilise les produits dérivés fabriqués en masse de cette époque – verre, plastiques ondulés, béton, échafaudages, parpaings et bandes lumineuses – pour recréer l’expérience collective et les sensations visuelles de la vie urbaine contemporaine.

Square Prism est une installation lumineuse séquencée et limitée dans le temps qui a été spécialement conçue pour un point de vue unique d’Hildesheim.
Les lignes lumineuses de la lumière de Square Prism s’illuminent progressivement jusqu’à ce que la composition change et prenne de la vitesse, et l’œuvre forme un cube, un prisme de lumière carré, à la fin de la séquence.
L’œuvre reprend la géométrie que l’on rencontre dans l’environnement urbain et renvoie directement aux célèbres tours d’église carrées, que l’on peut voir de son point de vue. La pièce attire l’attention sur la beauté souvent cachée des villes et les formes de base qu’elles contiennent.
La sculpture de Nathaniel Rackowe revient au minimalisme américain, à Dan Flavin et Donald Judd. Il s’engage avec leur esthétique rigoureuse et leur utilisation dramatique de la lumière : ils ont été une première influence.

Les œuvres de Nathaniel Rackowe font partie de collections publiques remarquables du monde entier. En plus de sa récente installation, Origin, à Aarhus au Danemark, d’autres projets d’art public ont été réalisés à Dubaï, Beyrouth, Paris, Copenhague et Lima.

Sources :
Site de l’artiste 
Fiche de l’œuvre à Hildesheim en Allemagne : 01 | 02
Page facebook de l’artiste

Merci à lorka pour la piste


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La gueulante des acteurs socioculturels

La gueulante des acteurs socioculturels 980 373 Imène Mecellem

Nous exigeons de travailler CONVENABLEMENT, avec les pouvoirs publics, même en période de crise !

C’EST POSSIBLE !
Possible pour les responsables politiques de concevoir des mesures sanitaires en fonction des types d’activités, avec leurs flux, leurs densités de populations… plutôt qu’avec un point de vue sectoriel. Cette gestion par silos démontre depuis bien trop longtemps ses limites et ses iniquités de traitement.

Possible pour les responsables politiques de modifier leur posture de gestion en privilégiant les aspects préventifs et prospectifs : permettant au secteur socioculturel d’ouvrir des activités également pour les plus de 12 ans… nous sommes un maillon essentiel pour amoindrir les recours divers aux systèmes curatifs. Nous pouvons permettre un soulagement des services sociosanitaires déjà fortement sollicités et épuisés.

Possible pour les responsables politiques de modifier radicalement leur mode de communication envers les opérateurs concernés et les populations. Troquer les fuites ou les ricochets médiatiques qui distillent le stress, les incompréhensions, la lassitude et la colère… par une communication franche et directe aux opérateurs concernés, dans des délais praticables pour ceux-ci.

C’EST POSSIBLE !
Possible pour les responsables politiques de concevoir que les opérateurs socioculturels soient vos alliés pour apaiser le mal-être des populations !
Ce sont nos métiers depuis plus d’un siècle :
Appréhender et comprendre les contextes, les crises et les mesures, sanitaires ou non, qui y sont liées.
Densifier chacun pour supporter, surmonter ou même transcender les traversées de crises personnelles, communautaires (au sens de groupe), sociétales…
Soutenir et développer la participation de chacun à une démocratie consciente, critique, nourrie et vivante !
Participer à l’équilibre économique, social et mental des populations, fragilisées ou non.

C’EST POSSIBLE !
Pour y arriver, nous réclamons :
L’ouverture immédiate d’activités à toutes personnes de plus de 12 ans en souffrance sociale ou mentale avec l’application des protocoles en vigueur en faisant confiance aux opérateurs sur l’identification des populations concernées.
La prise en considération et la conception des mesures par types d’activités et non d’un point sectoriel pour amener de la cohérence et de la compréhension des mesures.
Le changement de votre communication : adressez-vous directement aux opérateurs concernés et dans des délais praticables pour eux : prise en compte de la gestion d’équipe, d’informations aux publics, de préparation du matériel et des locaux…

Les Incidant·e·s

* Dans Harry Potter, Une Beuglante est une lettre rouge vif dont la fonction est de hurler son contenu à celui qui la reçoit. Si on ne l’ouvre pas elle peut exploser.

Responsables politiques, sérieux ras-le-bol !

Responsables politiques, sérieux ras-le-bol ! 980 373 Imène Mecellem

Ho ! Hé ! Hein ?!
Êtes-vous sérieux, là,
messieurs et mesdames
les responsables politiques ?

Si nous devons prendre les différentes informations transmises par les médias de ce pays au sérieux, mais vraiment au sérieux, il apparaitrait que la colère enfle, gronde, déborde car :

• Il est irrespectueux pour l’ensemble de la population, plus particulièrement pour les travailleur·euse·s des opérateurs et leurs publics concernés, d’être « informés » par des fuites plus ou moins sérieuses de décisions plus ou moins officielles venues d’une réunion annulée mais dont les informations seraient quand même avalisées par un gouvernement !

Il suffit d’être pris en otages par une gestion inacceptable des débats, des négociations et des décisions politiques !
Il suffit d’être pris en otages par un traitement médiatique nourrissant le stress, l’angoisse et la surenchère de l’imbroglio… sous prétexte de l’information !

Nous bossons, tous les jours, depuis des décennies, à permettre à chacun d’être soi, où qu’il vive, quoi qu’il pense, quoi qu’il vive comme difficultés… avec ces autres. Ces êtres humains qui constituent nos entourages, nos communautés, notre pays et notre monde.

Tous les jours, nous travaillons à ce que l’esprit critique, la nuance du propos, la pluralité des sensibilités dialoguent au mieux, et malheureusement parfois, au moins pire.

Que faites-vous ? Vous foulez du pied les éléments fondateurs d’une compréhension par et pour chacun·e de la sévère situation que nous subissons, d’une possibilité d’adhésion volontaire et consciente de la population, d’une participation active, chacun·e à son niveau, à ces sacrifices que demandent les mesures sanitaires et leurs conséquences.

• Il est inacceptable que des mesures sanitaires soient encore pensées et appliquées sur base de secteurs et non sur base de types d’activités !

Quelle cohérence en terme épidémiologique (et politique ?) de maintenir l’ouverture des académies pour l’ensemble des tranches d’âges et de maintenir la fermeture pour les plus de 12 ans aux opérateurs culturels qui ont des activités similaires à celles-ci ?

Quels sont vos arguments objectifs pour assumer cette inégalité de traitement entre les populations et les opérateurs ? Chaque jour, nous sommes confrontés à cette demande… quelle est la réponse ?

• Il est inacceptable pour l’ensemble des jeunes concernés d’être contraints, si elles s’avèrent appliquées, à ces nouvelles mesures sanitaires pour donner l’illusion que vous les avez entendus !

Ces mesures ne répondent pas aux besoins exprimés : la possibilité d’être ensemble dans un endroit bienveillant où leurs avis, leurs ressentis, leurs perceptions pourront être exprimés et partagés avec d’autres. Ils ne demandent pas d’être animés comme une dizaine d’automates en extérieur, en plein hiver, pour faire un « genre » de groupe… ils doivent vivre leurs passions, leurs découvertes, leurs contradictions, leurs sentiments entre humains de chair et de sang dans un même espace au sein des activités entamées en début de saison.

• Il est incompréhensible, pour tout citoyen·ne, et d’autant plus incompréhensible pour les opérateurs ouverts aux moins de 12 ans depuis des mois, que des mesures qui permettraient des activités pour les plus de 12 ans engendrent un effet de vase communicant en limitant les possibilités des moins de 12 ans!

Aucun cluster n’a été avéré chez l’ensemble des opérateurs culturels ouverts au moins de 12 ans ! Les protocoles sont appliqués, expliqués… et respectés !

Quelle est la cohérence épidémiologique et politique de cette possible décision ?

Par ailleurs, nos secteurs ont demandé une ouverture d’activités pour des publics spécifiques qui vivent, à l’instar des jeunes, une désespérance étouffante : un accroissement de symptômes dépressifs et d’isolement profond, de dépendances, de violences, de suicides…

Les personnes vivant des situations de grande précarité sociale ou une situation d’handicap ou encore une maladie mentale sont exténuées, déboussolées, déprimées…

Il est maltraitant de les laisser « à fournir encore un effort » dans les conditions que nous subissons. Il est également maltraitant pour les travailleur·euse·s d’assister à cela sans pouvoir mettre un contexte d’échanges relationnels propice à l’écoute, au soutien, à l’accompagnement et à la reconstruction de chacun·e.

Quelles perspectives pouvez-vous donner à ces populations au bord du précipice ?

La colère gronde, enfle, déborde… malgré la conscience aigüe des opérateurs de la sévérité de la situation sanitaire. Les demandes d’ouverture ne sont pas des caprices de saltimbanques inconséquents.
Ce sont des professionnel·elle·s soucieux de permettre aux populations de traverser cette crise sanitaire, d’être solidaires avec le personnel soignant, d’être soutenant aux mesures permettant d’influer sur la pandémie.

Alors, sérieusement, pouvons-nous construire, ensemble, des pistes de soutien adéquates, applicables, tenables et durables dans un contexte d’information respectueux de tou·te·s ?

Les Incidant·e·s